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Blog : Littérature chinoise & traduction
Le département de chinois de l’Université de Provence propose ce blog :
« À l'université de Provence, notre équipe de recherche "Littérature chinoise et traduction" travaille sur la littérature chinoise dans son ensemble, sans faire de séparation entre la littérature classique, moderne ou contemporaine. A partir du moment où un texte littéraire écrit en chinois existe, il nous intéresse. Nous essayons de comprendre pourquoi il a été écrit, par qui, dans quel contexte. Ensuite, que tel ou tel auteur plaise davantage qu'un autre reste une affaire personnelle du lecteur. Ce qui est certain, c'est que la littérature de langue chinoise (écrite en Chine continentale, à Taiwan, Hong Kong, Macao ou partout ailleurs dans le monde) est bien vivante. Elle contient un certain nombre de chef-d'oeuvres qui seront accessibles au public non sinophone grâce aux traducteurs, de plus en plus nombreux, du chinois. »
        Pour en savoir plus, bienvenue sur le blog : jelct.blogspot.com


Voyages culturels Clio
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        De nombreux articles souvent remarquables, écrits par des spécialistes


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DES LIVRES


Collectifs

Aperçus de civilisation chinoise
Desclée de Brouwer | coll. « Institut Ricci », Paris, 2003 ,640 p. , isbn 2220053733
Ensemble de dossiers, avec iconographie, présentant les éléments fondamentaux de la civilisation chinoise.


Philosophes taoïstes
Gallimard * coll. « Bibliothèque de la Pléiade »

Tome-I – Lao-tseu : Tao-Tö King. Tchouang-tseu : L’Œuvre complète. Lie-tseu : Le Vrai classique du vide parfait.
Trad. par Benedykt Grynpas et Liou Kia-Hway (relus par Paul Demiéville, Étiemble et Max Kaltenmark), Paris, 1981 * 896 p., isbn 2070106837
L’ouvrage, qui n’a pas pris de rides, réunit les trois grands textes des « pères fondateurs » de la philosophie taoïste – Lao Zi, Zhuang Zi et Lie Zi –, à partir de traductions soigneusement revues.
 
Tome-II : Huainan zi
Trad. par Bai Gang, Anne Cheng, Charles Le Blanc, Jean Lévi, Jean Marchand, Rémi Mathieu, Nathalie Pham-Miclot et Chantal Zheng * Paris * 2003 * 1280 p., isbn 2070114244
Le Huainan zi est dû à Liu An, prince de Huainan et petit-fils du fondateur de la dynastie Han. Somme philosophique autant que politique, il se présente comme un ensemble de traités sapientiaux ayant pour fond le tableau vivant de la société des Han.

La pensée en Chine aujourd'hui (2007)
Cheng Anne (sous la direction de) - Paris, Éd. Gallimard, Coll. Folio, 2007, ISBN-13: 978-2070336500
Un mythe concernant la Chine hante les élites et les intellectuels : les Chinois penseraient différemment des Occidentaux, affichant une radicale altérité. Dans l'Europe des Lumières s'est construite, puis figée, l'image d'une Chine dotée d'une écriture idéographique, soumise à une tradition despotique et isolée du reste du monde pendant des siècles, ce qui expliquerait son immobilisme philosophique, politique et scientifique dont l'Occident serait opportunément venu la tirer, avant d'en découvrir à son tour la sagesse. Cette vision du monde exerce en retour une influence considérable sur la façon dont les élites chinoises ont envisagé leur propre culture, dénigrée du fait de son supposé retard, puis aujourd'hui exaltée par le régime en place comme une identité nationale spécifique. Il a donc paru opportun d'offrir aux lecteurs un état des lieux, inédit et pionnier, de ce qu'est aujourd'hui la pensée en Chine. Ce travail collectif de spécialistes européens et chinois a pour souci premier et constant de fournir une information précise, critique et contextualisée sur quatre grands thèmes : les dynamiques de la modernité chinoise; l'invention des catégories modernes (philosophie, religion, médecine); les questions d'identité (écriture, langue, histoire); l'introuvable altérité, enfin.


Alleton Viviane
Les Chinois et la passion des noms 
275 p., Aubier 1993 160 FF
Comment choisit-on un prénom en Chine ? 


Billeter Jean-François
Leçons sur Zhuang Zi
Allia | Paris | 2002 | 151 p., isbn 2844850804
Quatre leçons données au Collège de France visant à briser les préjugés sur les difficultés à comprendre le texte original. L’auteur évite une interprétation fondée sur l’exégèse chinoise.

L’art chinois de l’écriture, essai sur la calligraphie
Skira/Seuil, Genève, 2001, 319 ,  isbn 8884910722
Autour d’un essai sur la calligraphie chinoise, l’auteur confronte deux pensées, deux conceptions de l’art : chinoise et occidentale. Album (21 x 27,5 cm), très illustré. 

Contre François Jullien
Éditions Allia
Les ouvrages de François Jullien, qui rencontrent aujourd’hui un large écho, véhiculent une image de la Chine à la fois fausse et dangereuse. Selon François Jullien, la Chine est un monde complètement différent du nôtre. De même, il existerait
une “pensée chinoise”, éternelle et immuable, qui serait l’exact opposé de la “pensée occidentale”. Après avoir montré comment cette conception est née en Europe au 18e siècle, notamment sous l’influence des Jésuites, Jean-François Billeter explique comment ce mythe de la “pensée des lettrés est une conception idéologique délibérément forgée par le pouvoir politique chinois deux siècles avant notre ère afin de préserver la stabilité de l’empire. Aujourd’hui encore, les autorités chinoises entretiennent l’idée de cette “culture chinoise” afin de se dérober à tout examen critique. Pour Jean-François Billeter, il faut partir de la démarche radicalement inverse. C’est en posant l’unité de l’expérience occidentale et orientale que l’on pourra vraiment saisir véritablement ce qui unit et ce qui distingue ces deux cultures. En supposant leur altérité absolue, on s’interdit de comprendre l’une et l’autre. La position de Jean-François Billeter n’a rien d’une pétition de principe. C’est au contraire en s’appuyant sur les textes, sur les problèmes concrets de traduction qu’il affirme son propos. Il montre ainsi comment François Jullien n’a pu écrire tout un ouvrage sur le concept de “fadeur” que parce qu’il a toujours traduit par le même mot ce qu’il aurait fallu rendre selon les cas par “délicat”, “fin”, “léger”, “subtil”, “dilué”, “faible”, etc. Par leur manque de rigueur, leurs généralisations hâtives, leur idée de la “philosophie” comme un monde en soi coupé des contingences du réel, les livres de François Jullien confortent le public dans l’idée que la Chine nous est dans le fond inaccessible et que tout changement politique y est impossible. Polémique au sens noble du terme, Contre François Jullien n’a rien d’un pamphlet ad hominem ni d’une querelle de spécialistes. Il offre enfin au lecteur la possibilité d’instaurer un véritable dialogue avec la Chine, à l’opposée de la contemplation stupéfaite.


Cheng Anne
Histoire de la pensée chinoise
Le Seuil | coll. « Points » | Paris | 2002 | 696 p., isbn 2020540096
Évènement de ces dernières années, ouvrage magistral de synthèse présentant l’évolution de la pensée chinoise, depuis les écoles foisonnantes de la Haute Antiquité jusqu’à l’avènement des temps modernes.


Confucius
Entretiens avec ses disciples
Trad. par André Lévy
Flammarion | collection « GF » | Paris | 1994 | 256 p., isbn 208070799x
L’enseignement philosophique de Confucius, le Socrate chinois, à travers des aphorismes.


Despeux Catherine
Taoïsme et corps humain : le Xiuzhen tu
C. Trédaniel | Paris | 1994 | 237 p., isbn 2857075936
Représentation, à travers la carte taoïste du corps datant du xıx siècle (Xiuzhen tu), de la symbolique du corps, répandue dans certaines écoles taoïstes, associant alchimie intérieure et rituels extérieurs. Nombreuses illustrations.


Escande Yolaine
La culture du shanshui
Hermann, Paris, 2005, 294 p., isbn 2705665218
Expose la culture du paysage de façon synthétique, étudiant toutes les activité dans lesquelles elle se manifeste : peinture, jardins, sitologie, cartographie, poésie, calligraphie, philosophie, tourisme, et toutes les inscriptions dans la nature que les Chinois ont plaisir à découvrir au fil de leurs promenades.


Granet Marcel 
La Pensée chinoise
Albin Michel, coll. « Bibliothèque de l’évolution de l’humanité », Paris, 1999, 568 p., isbn 2226104747
Publié au cours des années 1930 et réédité continûment. Introduction devenue classique à la pensée chinoise.
En 1934 paraissait La pensée chinoise qui, à l'instar de La civilisation chinoise, publié cinq ans auparavant, s'imposa très vite comme un ouvrage sinologique majeur.
Consacré aux systèmes de pensée, aux catégories fondamentales - espace, temps, nombres - et aux disciplines qui s'y rapportent - astronomie, philosophie, mathématiques -, ce texte éclaire l'ensemble des caractéristiques de la pensée chinoise, dans son originalité la plus significative. La réédition de ce grand classique confirme la place importante qui est encore aujourd'hui celle de Marcel Granet dans le domaine des sciences sociales.
Par son caractère novateur, son oeuvre s'inscrit non seulement en rupture avec l'érudition traditionnelle, mais dépasse largement le champ de la sinologie, donnant au structuralisme certains de ses fondements et inaugurant ce que l'on appellera l'« anthropologie historique ».
La préface de Léon Vandermeersch, directeur d'études à l'E.P.H.E. et éminent sinologue, met en lumière l'importance fondamentale et la portée théorique du "projet" de Marcel Granet.
 
La civilisation chinoise : la vie publique et la vie privée 
Albin Michel , 1994 , 11.90 €
La Civilisation chinoise, paru en 1929, est l'un des ouvrages sinologiques français les plus célèbres du XXe siècle. Marcel Granet (1884-1940) avait su s'imprégner si intimement de l'esprit des institutions et des moeurs privées de la Chine ancienne qu'il la rendit accessible à plusieurs générations.
Outre qu'elle rend à nouveau disponible un classique des études chinoises, cette réédition, grâce au travail de Rémi Mathieu, chercheur au CNRS et spécialiste de la Chine ancienne, établit la genèse de l'oeuvre de Marcel Granet et, à travers l'analyse de sa réception par la critique, en dresse le bilan historiographique.


Graziani Romain
Fictions philosophiques de Tchouang-tseu (2006)
Éd. Gallimard | Paris | 2006 | 330 p., isbn 2070779963 
Ce livre est un essai général sur un auteur tenu par la plupart pour le plus grand philosophe et prosateur chinois, Tchouang-tseu (356-286 avant notre ère), dont l'oeuvre homonyme, le Tchouang-seu, se situe à l'origine du taoïsme philosophique et religieux. Les thèses audacieuses de Tchouang-tseu, ses vertigineuses leçons métaphysiques, son ironie noire contre toute forme d'autorité s'épanouissent sous la forme de dialogues, fables et historiettes souvent déroutantes, que Romain Graziani traduit, commente et interprète en en dégageant les enjeux, avec le souci constant de tirer, sinon des leçons, du moins un éclairage transversal sur notre condition actuelle. Le lecteur y trouvera une introduction à l'une des formes de pensée les plus radicales qu'ait produites la Chine, aux antipodes de l'humanisme confucéen, de sa sagesse grise et de sa religion hypocrite de la bonté.


Javary Cyrille
Le Discours de la tortue : Découvrir la pensée chinoise au fil du Yi-Jing
Albin Michel | Paris | 2003 | 669 p., isbn 2226131582
« Discours » par référence à Descartes et « tortue », aux carapaces servant à la divination par le feu. Recherche de l’aspect vivant de la pensée chinoise à travers le Livre des mutations (Yi Jing).
 
Les Rouages du Yi Jing : éléments pour une lecture raisonnable du Livre des Changements
Phillipe Picquier | coll. «€crits dans la paume de la main » | Arles | 2001 | 131 p.,  isbn 2877305635
Surtout un manuel d’utilisation. L’auteur ambitionne de donner une image différente de l’ouvrage divinatoire.


Jullien François
Dialogue sur la morale
Grasset, Paris, 1995, isbn 2253942596
Dialogue de Mencius avec un philosophe des Lumières 

Procès ou création, une introduction à la pensée chinoise : essai de problématique interculturelle
Lgf | coll. « Biblio essais » | Paris | 1996 | 342 p., isbn 2253942383
Le philosophe du xvıı siècle Wang Fuzhi, tenant du néo-confucianisme, sert d’ancrage à l’auteur pour conduire son€tude de la pensée chinoise.
  
Le Détour et l’accès : Stratégies du sens en Chine, en Grèce
Le livre de poche | Paris | 1997 | 384 p.,  isbn 2253942448
Les Chinois préfèrent, dans l’expression de leur pensée, l’approche allusive et indirecte. L’auteur montre qu’il s’agit, en fait, d’une stratégie particulière du sens qui a son efficacité propre et nous engage à questionner nos présupposés théoriques.

Un sage est sans idées
Le Seuil | Paris | 1998 | 224 p.,  isbn 2020338025
Fallait-il faire une fixation sur la vérité ? Et si, au lieu que ce soit la sagesse qui n’avait pas accédé à la philosophie, c’était la philosophie qui, en Grèce, en se braquant sur le vrai, n’avait dérapé hors de la sagesse ? Car si le sage est « sans idée », comme il est dit de Confucius, c’est que toute idée est un parti pris sur la réalité.

avec Gibson Ralph (photographies) - De l’essence ou Du nu
Le Seuil | Paris | 2000 | 151 p. | ill. , isbn 2020372886
Partant de la constatation que le nu est étranger à la culture chinoise, l’auteur, dont le propos est illustré par le photographe Ralph Gibson, s’interroge sur les conditions de possibilité du nu, entre honte et désir.
 
avec Marchaisse Thierry - Penser d’un dehors (la Chine) – Entretiens d’Extrême-Occident
Le Seuil | Paris | 2000 | 512 p. | 22,87€, isbn 2020343487
L’auteur confronte la pensée européenne à la pensée chinoise en découvrant d’autres cohérences et d’autres partis pris de raison que les nôtres. Son ambition est de construire un rapport interculturel qui se garde de l’universalisme ou du relativisme ; et, de ce dehors de la Chine, de dégager une intelligibilité renouvelée.

Traité sur l’efficacité
Lgf, Biblio Essais, Paris, 2000, isbn 2253942928
D'où nous vient l'efficacité ? Comment la penser sans construire un modèle à poser comme but, donc sans passer par le rapport théorie-pratique, et hors de tout affrontement héroïque ? A la difficulté européenne à penser l'efficacité - même sur le versant « réaliste » de notre philosophie (d'Aristote à Machiavel ou Clausewitz) - s'oppose l'approche chinoise de la stratégie : quand l'efficacité est attendue du « potentiel de la situation » et non d'un plan projeté d'avance, qu'elle est envisagée en termes de conditionnement et non de moyens à fin, de transformation et non d'action, de manipulation et non de persuasion, etc. : « l'occasion » à saisir n'est plus alors que le résultat de la tendance amorcée, et le plus grand général ne remporte que des victoires « faciles », sans même qu'on songe à l'en « louer ».
De ce clivage, on percevra mieux en quoi consiste la possibilité d'effet ; et notamment, qu'il faut sortir d'une conception spectaculaire de l'effet pour comprendre qu'un effet est d'autant plus grand qu'il n'est pas visé, mais découle indirectement du processus engagé, et qu'il est discret. 

La Valeur allusive : des catégories originales de l’interprétation poétique dans la tradition chinoise
Puf | coll. « Quadrige » | Paris | 2003 | 320 p., isbn 21130523250
L’allusion littéraire ou philosophique est, selon l’auteur, une vertu première de la pensée chinoise et, pour percer le sens, il faut apprendre à lire à la fois « du plus loin et du plus près ».

Nourrir sa vie à l’écart du bonheur
Seuil, Paris, 2005, isbn 2021792176
Notre expérience s'est pensée, en Europe, à partir d'une séparation de plans : vital/moral/spirituel ; même ce verbe le plus élémentaire, " nourrir ", a été pris dans la scission du concret et du symbolique : nourrir son corps ou nourrir son âme (dans Platon et les Pères de l'Eglise). Or, en suivant cette expression commune en Chine de " nourrir la vie ", nous voici conduits à remonter à l'inséparation de ces plans ; comme, en lisant le grand penseur de l'Antiquité chinoise, Zhuangzi, à creuser l'écart avec l'idéal grec de la connaissance ainsi qu'avec l'idée du bonheur, conçu comme finalité. Le Sage est sans destination et même sans aspiration ; il " évolue " dans le tao, est-il dit, " tel le poisson dans l'eau "... Certains de nos partis pris les plus massifs s'en voient ébranlés, et d'abord ceux de l'" âme " et du " corps " : si nourrir sa vie peut se dire de façon unitaire, c'est d'abord qu'on nourrit le plus foncièrement en soi le " souffle-énergie ". Se profile alors une autre intelligibilité - à dégager du mysticisme suspect dans lequel les marchands du " développement personnel " voudraient aujourd'hui nous plonger. Ou de ce que le zen est plus intelligent que ce que nos panneaux publicitaires en ont fait.

Chemin faisant : Connaître la Chine, relancer la philosophie  - Réplique à *** (2007)
Éd. du Seuil | Paris | 2007 | 146 p., isbn-10 : 2020926415
La Chine est ailleurs, est-elle " autre " ? Cet ailleurs de la Chine se constate dans la langue comme dans l'Histoire. Quant à l'altérité, elle est à construire patiemment en nouant le dialogue entre deux civilisations, la chinoise et l'européenne, qui se sont développées si longtemps sans contact entre elles. C'est à ce travail que se livre François Jullien, essai après essai, ou chemin faisant, sans postuler d'altérité ni d'identité de principe. A la fois pour fournir des concepts à la connaissance de la Chine et relancer la philosophie en l'interrogeant du dehors chinois. A l'occasion de cette Réplique, François Jullien récapitule le chemin parcouru, ou sa " méthode ", et les résultats acquis. Il montre du même coup comment, à partir du dévisagement réciproque des cultures, ouvrir la voie d'un auto-réfléchissement de l'humain qui nous délivre de l'humanisme mou et de sa pensée faible. 
Concernant les échanges Jullien / Billeter, je vous invite à lire cette discussion sur le blog de Pierre Haski, « Cinq ans en Chine »

De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures (2008)
Éd. Fayard, Paris, 2008, 146 p., isbn-10 : 978-2-213-63529-3
Y a-t-il des valeurs universelles ? Où situer le commun entre les hommes ? Comment concevoir le dialogue entre les cultures ? Pour y répondre, il nous faut suivre l'avènement du politique à partir du commun ; en même temps que remonter dans l'histoire composite de notre notion d'universel : à travers l'invention du concept, la citoyenneté romaine ou la neutralisation de tous les clivages dans le salut chrétien.
Mais il conviendra également d'interroger les autres cultures : la quête de l'universel n'est-elle pas la préoccupation singulière de la seule Europe ? Il est temps, en effet, de sortir à la fois de l'universalisme facile et du relativisme paresseux : notamment, de requalifier, mais par leur versant négatif, un absolu des droits de l'homme ; de repenser le dialogue des cultures en termes non d'identité et de différence, mais d'écart et de fécondité en même temps que sur le plan commun de l'intelligible ; d'envisager ainsi ces cultures comme autant de ressources à explorer, mais que l'uniformisation du monde aujourd'hui menace.
Car seul ce pluriel des cultures permettra de substituer au mythe arrêté de l'Homme le déploiement infini de l'humain, tel qu'il se promeut et se réfléchit entre elles.


Lao Zi 
Dao De Jing : Le Livre de la Voie et de la Vertu
Trad. par Claude Larre et Elisabeth Rochat
Desclée de Brouwer | coll. « Institut Ricci » | Paris | 2002 | 240 p., isbn 2220050963
Belle réédition de l’ouvrage traduit du chinois par Claude Larre, accompagné du texte en chinois.
 
Tao-Te king
Trad. par Marcel Conche
Puf | coll. « Perspectives critiques » | Paris | 2003 | 320 p., isbn 2130538177
Nouvelle traduction et présentation de ce classique par un non-sinologue.
 
Tao-to king
Trad. par Liou Kia-Hway * préface d’Étiemble
Gallimard | coll. « Connaissance de l’Orient poche » | Paris | 1990 | 120 p, isbn 2070719529
Réédition du classique de la Voie et de la Vertu dans une traduction de 1967 devenue classique.

Le daode jing : livre de la voie et de la vertu
Traduction Rémi Mathieu, 2008, Ed. Entrelacs, Paris, France, 15.00 €, ISBN : 978-2-908606-59-1
Sur ce site vous pouvez écouter la présentation de son travail sur ce classique par l’auteur, par ici.


Tchouang-tseu
Les Œuvres de Maître Tchouang - traduction de Levy Jean(2006)
Éd. de l’Enyclopédie des Nuisances | Paris | 2006 | 330 p., isbn 2910386244 
Cette traduction de l'un des trois grands textes fondateurs de la philosophie taoïste comprend l'ensemble des 33 chapitres du «Tchouang-tseu», avec les "chapitres intérieurs", les "chapitres extérieurs" et les "chapitres divers".


Leys Simon (voir Ryckmans Pierre)
Essais sur la Chine
Robert Laffont, Bouquins, 1998, 840 p., ISBN 2221085396
« Durant un quart de siècle, en cinq ouvrages successifs – histoire, témoignages, réflexions –, Simon Leys a proposé une interprétation de la Chine contemporaine qui n’a pas eu le don d’amuser les belles âmes ni les gens futés (politiciens, hommes d’affaires et sinologues dans le vent). On a pourtant jugé bon de rassembler ici ces irritants écrits, pensant qu’ils pourraient aider l’honnête homme et le lecteur de bonne foi à se poser les vraies questions : quelle sera l’issue de la longue et cruelle guerre que Mao et ses héritiers mènent depuis cinquante ans contre leur peuple ? et maintenant, comment se fait-il que, sur les boule­vards de Pékin, d’obscurs et chétifs passants trouvent l’audace d’arrêter à mains nues les tanks de la tyrannie ?
“Sa trilogie, Les Habits neufs du président Mao, Ombres chinoises, Images brisées, est bien ‘l’acquis à jamais’ dont parle Thucyclide. Car, observateur, historien et penseur, Leys reste au long de ces pages surtout un homme, et un écrivain, chez qui la science et la clairvoyance se mêlent merveil­leusement à l’indignation et à la satire. Ne cessons pas de relire Ombres chinoises, pour constater qu’au siècle du mensonge, parfois la vérité relève la tête et éclate de rire.” (Jean-François REVEL)
“J’admire la clarté du style de Simon Leys, qui est le résultat d’une pensée disciplinée et sans fard. Comme il aime et respecte passionnément la culture chinoise et le peuple chinois, il démolit cruellement les mythes que l’Occident avait édifiés au sujet de la Chine contemporaine, et pour nous qui n’en con­naissions pas les réalités, il y a beaucoup à apprendre dans ses exposés incisifs.” (Czeslaw MILOSZ)
“Aujourd’hui, Simon Leys demeure le plus pénétrant, le plus élégant, le plus mordant — en un mot : le meilleur — des amoureux et des observateurs de la Chine. Ses livres sont indispensables.” (Susan SONTAG) »


Mencius
Traduction de André Lévy André (2004)
Lire la présentation faite sur le remarquable blog « Littérature chinoise & traduction » :
[…] on ne résistera pas à la réédition en poche du Mencius qu'avait publié en 2003 aux Editions You-Feng, André Lévy. Un format plus compact - 293 pages contre 212 au départ -, pour un livre qui ne perd rien de son premier jet, pas même ses caractères chinois qui agrémentent les 20 pages d'une érudite introduction, les nombreuses notes de bas de pages, les deux appendices [la biographie du penseur dans le Shiji 史記 et l'évocation du dévouement de sa mère dans le Lienüzhuan 列女傳], le glossaire des « mots clés du Mencius » et la bonne bibliographie finale. Avec quelques coquilles en moins, c'est un Mencius nerveux et direct qu'on prendra plaisir à comparer si l'on veut avec celui de Couvreur [en ligne ici] dont les Editions des Mille et une nuits avaient, voici quatre ans déjà, tiré plusieurs chapitres (I, II et IV) pour composer un petit volume intitulé De l'utilité d'être bon (n° 445, 2004, 79 pages).


Pimpaneau Jacques
Lettre à une jeune fille qui voudrait partir en Chine
Éditions Philippe Picquier, coll. Picquier Poche, n° 222, Paris, 9990, isbn 287730-711-5
Pour tout un chacun qui veut partir dans ce monde de la Chine… Incontournable en somme.


Schipper Kristofer
Le Corps taoïste
Fayard, coll. « L’espace intérieur », Paris, 1993, 336 p., isbn 2213030251
Ouvrage fondamental, constamment réédité, sur la perception du corps dans la tradition taoïste.

Le Taoïsme
Article de l’Encyclopædia Universalis

La religion de la Chine
Fayard, Paris, 2008, 400 pages, ISBN : 9782213631912
'Qu' en est-il de la religion en Chine ?' Cette question qui resurgit aujourd' hui avec une actualité accrue, est immédiatement suivie d'une autre : 'La Chine, a-t-elle une véritable religion qui lui est propre ?' Certains le nient. D'autres affirment que oui, mais ne s'entendent pas sur la question de savoir laquelle.Ce furent les jésuites qui, au commencement du XVIIe siècle lancèrent le débat, proposant que la véritable religion de la Chine était le confucianisme. Cette 'secte vénérable' était parfaitement compatible, selon eux, avec la foi chrétienne. La grande querelle des rites, engendrée par cette politique, mit fin aux espoirs des missionnaires. Elle parvint en revanche à faire accréditer en Occident cette vison de la religion chinoise. Le présent ouvrage se compose d'essais écrits depuis une quarantaine d'années concernant les textes ainsi que les données du terrain.


Ryckmans Pierre (voir aussi Leys Simon)
Les propos sur la peinture du moine Citrouille-amère, traduction et commentaire du traité de Shitao
Hermann, Coll. Savoir, Paris, 1984, isbn 2705659820


Ryjik Kyril
L’idiot chinois
Payot, Paris, 1984
L’analyse des caractères chinois en deux volumes. Le premier ne peut se trouver qu’en bibliothèque; le deuxième est disponible (isbn 2-228-13540-2


Tenenbaum Lucien
Écrire, parler, soigner en chinois (2008)
Édition You Feng, Paris, 2008
Je vous propose ci-dessous la quatrième de couverture pour présenter cette seconde édition (entièrement revue et augmentée) de ce livre paru en 2001 :
Pourquoi le point d'acupuncture s'écrit-il avec deux caractères, 穴位 dont l'un signifie la caverne et l'autre la position sociale ? Pourquoi le caractère soigner 醫 s'écrit-il avec une flèche, une main tremblante, une jarre ? Pourquoi deux caractères très proches, 真 et 貞, se prononcent-ils de la même façon - zhen- quitte à être confondus dans les transcriptions, alors qu'ils disent l'un la vérité et l'autre la loyauté ? Y a-t-il difficulté à distinguer une parole vraie d'une parole loyale ?
Questions, comme on le voit, dont la réponse intéresse autant le praticien d'une des nombreuses disciplines relevant de l'énergétique chinoise que toute personne intéressée, par curiosité ou par nécessité, à comprendre le monde chinois.
Questions auxquelles l'auteur s'attache à apporter des éléments de réponse en croisant les données de la tradition, de l'archéologie et de la linguistique. Dans cette deuxième édition, entièrement revue et enrichie de nouvelles analyses, il élargit la place du graphisme et de l'image et développe les références à sa propre expérience professionnelle de psychothérapeute.
Lucien Tenenbaum a publié deux ouvrages sur la psychothérapie : La bascule des mal-aimés et La psychothérapie un savoir étrange (Éditions du Souffle d'Or).


Van Gulik
La vie sexuelle dans la Chine ancienne
Gallimard, Tel, 1987, 466 p., ISBN : 2070296547
Ce livre est la meilleure introduction à la pensée chinoise. Van Gulik, éminent sinologue qui se délassait en écrivant les "enquêtes du juge Ti" (romans policiers à la chinoise), a analysé selon les normes de l'érudition la plus savante les manuels utilisés dans la Chine ancienne pour instruire les jeunes mariés. Il aborde donc cette société par le biais de la vie sexuelle, puis élargit son approche à toute la vie intime (vêtement, toilette, vie de famille, héritage, relations économiques, droit de propriété etc.). Cette exploration de la vie quotidienne des anciens chinois, avec la mise en scène de la dynamique du taoïsme et du confucianisme, fait entrer  dans l'intimité d'une culture dont les fondements nous sont étrangers. La lecture de ce livre est donc un voyage mental qui, en nous dépaysant, permet de mieux comprendre ce que nous sommes.


Vandermeersch Léon
Études sinologiques
PUF, Paris,1994, 354 p., isbn 2130457681
« Les études réunies dans ce volume portent sur les aspects les plus marquants de l’histoire politique et culturelle de la Chine :
La féodalité chinoise qui, de la fin du 2e millénaire à la fin du 1er millénaire av. J.-C., a précédé l’empire bureaucratique : il s’agit d’une structure de pouvoir caractérisée par sa stricte articulation sur un système de parenté lui-même organisé suivant les règles du culte des ancêtres.
La conception chinoise des rites, comme instruments de régulation des rapports sociaux : le ritualisme chinois extrapole à tous les aspects de la vie sociale le formalisme qui règle les comportements dans la pratique des rites religieux, pour lui faire jouer, mutatis mutandis, le même rôle que le formalisme juridique dans les sociétés régies par le droit.
L’écriture chinoise, la seule au monde à s’être entièrement développée sous la forme idéographique : l’idéographie chinoise, inventée à la fin du 2e millénaire av. J.-C, pour les besoins de la science divinatoire, s’est constituée en imposant à la langue qu’elle servait à transcrire une restructuration si profonde qu’on est endroit de parler non pas seulement d’écriture, mais de langue graphique relativement autonome, ainsi que les Chinois eux-mêmes entendent leur langue écrite.
Le sens chinois de l’histoire, servi par une immense historiographie générée à partir des inscriptions oraculaires archaïques : les historiens chinois ramènent la spécificité du fait historique à la généralité des phénomènes naturels, en inter­prétant cosmologiquement les mutations politiques et les trans­formations sociales.
Ces études sont le jalonnement de quarante années de recherche et d’enseignement. Elles constituent un outil de réflexion indispensable pour tout étudiant en sinologie. »


Yi Jing – Le livre des changements
Trad. par Pierre Faure et Cyrille Javary
Albin Michel * coll. « Littérature-documents », Paris, 2002 , 1072 p., isbn 222611713x
Nouvelle traduction de ce canon de la culture chinoise la plus ancienne. Selon ses traducteurs, le Yi Jing « ne fait que constater une évidence qui ne rejette aucune loi, ne contredit aucune science », il est « un outil moderne d’investigation… pour l’action quotidienne et la connaissance de soi ».

  
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Bibliographie


À propos de la Chine classique

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