Colloque Dolto : Écouter l’enfant

Chengdu (Chine) 24 au 24 mai 2008




J’ouvrirai mon propos par cette phrase de Françoise Dolto : « L'enfant est original dans son désir, il a besoin d’être soutenu dans la conquête de son autonomie », ce qu’elle appelait : « l’allant-devenant dans le génie de son sexe ».


Françoise Dolto pensait qu’il fallait inventer des lieux intermédiaires entre l’intimité du cercle familial et l’inscription dans le groupe social où parents et enfants pourraient s’initier ensemble à cette conquête de l’autonomie et de l’éveil social.

Idée peut être banale, mais ce qui reste subversif c’est d’avoir pensé à la présence de personnes formées à la psychanalyse qui pourraient :

- Aider les parents à accepter sans angoisse l’autonomie de leurs enfants ; « castrer les parents de leurs enfants » disait-elle.

- Soutenir l’enfant dans ses difficultés inhérentes à la séparation et à l’autonomie, à travers la pratique et l’expérience de règles simples.

- Prévenir « les maladies symboliques » qui au début de la vie ne sont qu’un seul mal, entendu, mais qui peuvent insister et se fixer dans un trouble fonctionnel et parfois dans un véritable trouble psychique. Où pour le dire avec elle, « éviter la charnellisation de ces signifiants dévitalisants que les enfants entendent et qui font le lit des névroses précoces et des maladies psychosomatiques ».

- Il s’agit aussi d’aider les tout jeunes parents à lire, interpréter et répondre aux manifestations parfois ténues ou explosives de leur nouveau-né et d’aider le jeune enfant dans ses expériences banales et quotidiennes en lui restituant l’intelligence de ses actes. Selon l’expression de Françoise Dolto, lui apprendre à s’auto-materner : assumer seul, la satisfaction de ses besoins et s’auto-paterner : se conduire selon les règles implicites ou explicites du lieu social qu’il fréquente.

Et ce fut la création de La Maison Verte avec et autour de Françoise Dolto en 1979 : lieu d’accueil des enfants de 0 à 3 ans accompagnés par leurs parents.


Un jour mon fils Florian est moi, jeune maman démunie, avons poussé la porte de la Maison Verte, une accueillante me dit alors « Bonjour » se penche sur le landau de mon fils et lui dit « Bonjour : comment tu t’appelles », se tourne vers moi : « Il s’appelle ? », « Florian », répondis-je. Elle se penche de nouveau vers mon fils et lui dit « Bonjour Florian, je m’appelle, Marie Noëlle, tu es à la Maison Verte avec ta maman ; je vais te présenter ce lieu… »

Cet échange m’a bouleversée, mon fils était accueilli en tant que personne, certes pas encore une grande personne, mais en tant que sujet, « Sujet qui a l’entendement de la parole, capable d’entendre la vérité dont dépendent son être et son devenir » comme aimait le dire Françoise Dolto.

Florian n’avait que 3 mois, il était nommé, accueilli, et reconnu dans safiliation, d’emblée !!!

« Je me suis dit alors nous ne sommes plus seuls, c’est-à-dire plus seuls face à ce désarroi et cette incompréhension dans lesquels de jeunes parents peuvent être confrontés dès la naissance de leur enfant ». Nous, nous sommes installés pour un moment.

Plusieurs fois nous sommes revenus avec son papa, ce qui m’a permis d’écouter et d’entendre comment la paternité bousculait l’homme qui devenait son père. Puis nous avons fréquenté la Maison Verte lors de l’attente et de la naissance de notre second enfant et puis avec lui. Ni conseils, ni interprétations, Françoise Dolto parlait de bon sens.

Je me souviens de la première fois où je l’ai rencontrée à la Maison Verte, je me plaignais des réveils nocturnes de l’aîné, Florian, alors que j’étais enceinte de mon deuxième enfant et j’avais interprété ce tapage nocturne, somme toute lié à cette future naissance, Françoise Dolto m’avait demandé si je lui avais dit que c’était la nuit et pas la sieste !

Ma stupéfaction fut grande, mais ce fut efficace. Quelques mois après arrivant en fin d’après midi je me plaignais des siestes longues de Florian : vous lui avez dit que ce n’est que la sieste ! Inutile de vous dire que j’ai éclaté de rire.


Forte de cette découverte, et de ce soutien léger, lorsque je suis arrivée à Lyon en tant que mère de famille, urbaniste, et pas encore psychanalyste, j’ai eu le projet de créer une structure comme la Maison Verte.


Le « comme la Maison Verte », est de taille car évidemment ils nous a fallu créer notre style, et travailler avec l’esprit qui était le nôtre et non faire du Dolto.

Nous avons créé en 1982 une Association pour l’Accueil du Petit Enfant et de ses Parents dans un Lieu de Parole (APELIPA) qui a permis la création, en septembre 1984, du Jardin Couvert. Ni crèche ni halte garderie, les enfants et les parents sont accueillis dans un local en rez-de-chaussée donnant sur la rue. À l’entrée un tableau où le prénom des enfants est inscrit, deux grandes pièces en enfilade, des fauteuils spacieux, des jouets pour tous les âges, un coin change à l’abri du regard, une table avec des crayons feutres, un toboggan, parfois un bac à sable, un point d’eau avec une règle simple : mettre un tablier pour jouer à l’eau, un espace pour les trotteurs, délimité par un trait au sol.

Une équipe constituée de trois personnes dont un homme, et un ou une psychanalyste, les accueille tous les après-midis. Chacun s’engage pour la même après-midi par semaine, sauf le samedi, où nous travaillons en fonction de nos disponibilités. L’ouverture le samedi permet à plus de pères de fréquenter ce lieu.

Le Jardin Couvert appartient en quelque sorte autant aux enfants qu’aux parents, il doit devenir pour chacun une aire de sécurité, d’expérimentation et de découverte. Pas tout à fait l’espace familial, clos parfois, mais déjà l’espace social.

Le Jardin Couvert est ce lieu des passages où l’enfant est à distance tout en étant relié à ses parents par la parole et non le corps à corps. Les accueillants, eux, ne sont que les garants du fonctionnement du lieu et que ça parle en chacun d’entre nous, même l’infans.

Cet accueil offre à chacun la possibilité parfois en toute discrétion de pouvoir exprimer ses difficultés et trouver les mots qui font sortir de l’isolement et donnent sens aux mouvements intimes de nos vies : craintes, tristesses, rires, colères…


Chaque critère de la Maison Verte a été travaillé et réfléchi.

- L’accueil d’un enfant de moins de 4 ans en présence de ses parents ou d’un accompagnant adulte. Une des règles fondamentales est de garantir à l’enfant la présence du parent ou de l’adulte accompagnant, ce qui contribue à maintenir « la sécurité de base » comme disait Françoise Dolto pour le tout petit, et la sécurité intérieure pour le parent, qui s’autorise alors à être en distance de son enfant, « la capacité, pour l’enfant d’être seul en présence de l’autre » pour le dire avec D. W. Winnicott.

Cette présence sécurisante de l’adulte tutélaire soutient le jeune enfant dans ses apprentissages de séparation et de rencontres avec d’autres enfants et adultes. Il s’agit de séparations inter et intrapsychiques inhérentes à la dynamique de la maturation psychique et physique. Est prise en compte au Jardin Couvert, la nécessité structurante de ces temps de passage.

- Les futurs parents y sont également accueillis, cela permet à certaines futures mamans dans l’écoute des soucis, des difficultés et des échanges avec les autres mères, une attente moins anxieuse.

- Une participation financière modique, qui permet à chacun de fréquenter ce lieu. Elle est la marque de l’implication des parents et le signe de leur adhésion à ce dispositif.

- La fréquentation libre de ce lieu sans inscription préalable : pas d’inscription, pas de dossier. C’est un accueil administrativement anonyme.

- L’anonymat des parents, seul le prénom de l’enfant est demandé, il est inscrit chaque fois sur un tableau à l’entrée. Le parent est toujours référé à l’enfant : c’est la maman ou le papa de Pierre, ou de Julie.

Je relisais dans L’image inconsciente du corps de Françoise Dolto :

De tous les phonèmes, de tous les mots ainsi entendus par l’enfant, il en est un qui va être d’une importance primordiale assurant la cohésion narcissique du sujet : c’est son prénom. Dès la naissance, le prénom — lié au corps et à la présence d’autrui — contribue de façon déterminante à la structuration des images du corps y compris les images les plus archaïques… Cette prégnance des phonèmes les plus archaïques dont le prénom est l’exemple type, montre que l’image du corps est la trace structurale de l’histoire émotionnelle d’un être humain. Elle est le lieu inconscient d’où s’élabore toute expression du sujet : lieu d’émission et de réception des émois interhumains langagiers.

- Ce n’est pas un lieu de soins psychiques, c’est pourquoi aucun des psychanalystes ne se comporte comme un psychanalyste dans un contrat de cure analytique mais comme un « citoyen psychanalysé » qui veille à éviter le non-dit, le pas dit parce qu’il manque les mots ou le savoir parler à son enfant qui n’est ni le « tout dire », ni le « ne rien dire ». Son rôle social n’est pas celui de psychanalyste c’est celui « d’éponge d’angoisse » soulignait Françoise Dolto à l’occasion des incidents du jour, de dédramatisation des situations interparentales et infantiles.

- Le symptôme n’est pas obligatoire pour venir au jardin couvert. Les interventions qui s’y font n’appartiennent pas à la cure psychanalytique. Ce qui est opérant c’est justement la situation même, Le transfert sur le lieu et non le transfert sur son analyste, une seule et unique, personne.

- La discrétion est de mise pour les accueillants, et pourtant nous sommes dans un lieu public, dans un lien social. Je situerai à deux niveaux ce qui est opérant : en fonction du type particulier qui se noue dans cet espace de rencontre, rassemblant parents enfants, et qui libère les tout petits de l’exclusive de leurs parents et d’autre part les échanges - je dirais à bâtons rompus sans que cela soit en aucune façon une consultation qui mettrait en jeu ipso facto soignant soigné.

Échanges donc qui se situent à plusieurs niveaux : parents/enfants, parents/parents enfants/enfants et enfants/autres adultes suffisent pour désamorcer le cortège d’angoisse et pour se risquer ou s’autoriser à une autre parole, une parole vraie. Françoise Dolto avait une expression particulière pour nous faire entendre le parler vrai à l’enfant, elle disait « coiffer d’un mot l’expérience de l’enfant ».


Je voudrais illustrer le parler vrai, « coiffer d’un mot l’expérience de l’enfant ». Un après-midi, j’étais accueillante, comme tous les vendredis, une maman, et un petit garçon sont là au milieu des autres enfants, la maman semble très soucieuse, et son fils ne la quitte pas, ils sont collés l’un à l’autre, D’emblée nous pensons à une difficulté de séparation entre la mère et l’enfant « elle ne le lâche pas » !

Je perçois pourtant les regards de ce petit garçon vers les autres enfants et le point d’eau, « ça rit là-bas ». Je m’approche et m’assieds à côté de la maman et je propose à cet enfant d’aller vers le point d’eau où un accueillant lui mettra un tablier pour jouer, il regarde sa mère, elle acquiesce et il court vers le point d’eau. J’échange avec la maman, j’ai une attention particulière à ce petit bonhomme car il se tourne souvent vers sa maman, je l’encourage du regard à rester là-bas, il joue et soudainement s’arrête et fonce vers sa mère je lui dis que je suis là auprès de sa maman, il repart jouer et je m’étonne de sa vigilance pour elle : « Je pense qu'il prend soin de vous et de ne pas vous oublier ». Elle est très émue et me parle de son mari, il est en phase finale d’un cancer. Tout le monde lui dit qu’il faut le dire à son fils, elle ne peut pas : « Si je lui dis, je m’effondre, il faut que je tienne ». Je n’ai pas le temps de lui répondre, son fils est là attentif aux yeux embués de sa maman.

Je m’entends lui dire : « Tu as raison ta maman a un chagrin c’est son secret qui lui donne ce chagrin, elle ne peut pas te le dire pour l’instant, elle sait que tu t’inquiètes, elle te le dira quand elle pourra ».

Elle est très émue son petit garçon lui fait un petit geste tendre, et repart voir ses copains. Je n’avais pas dit, ni expliqué à cet enfant ce que la mère ne pouvait pas dire, j’avais seulement coiffé d’un mot, l’attente de cet enfant en respectant les dires de sa maman. L’équipe du vendredi, n’a pas revu cette maman.

Trois mois plus tard, au cours d’une de nos réunions mensuelles où nous travaillions cette pratique singulière du Jardin Couvert, cette maman a pu dire, auprès d’une autre équipe, comment cela l’avait soutenue, elle avait osé en parler avec son mari et il avait pu dire au revoir à son fils.


Ni conseils, ni aspirations thérapeutiques, toutes réserves qui préservent les compétences des parents, les re-narcissisent, et permettent à l’enfant l’apprentissage et l’expérience des limites.

C’est à travers la mise en pratique de ces règles que va se jouer la question du permis et du défendu. À travers cette question l’enfant peut manifester ce qui se joue entre lui et ses parents et sa fratrie, mais aussi venir poser sa question.

Un après-midi, Ugo me convoque au seuil de cet espace délimité par un trait au sol où chacun peut jouer aux trotteurs. Ugo est sur la limite avec son trotteur, mais deux roues dans l’espace permis, deux roues dans l’espace défendu et surtout deux bonnes raisons pour transgresser la règle : maman à rejoindre avec le trotteur. Dilemme ! ça se bagarre en lui.

Je suis accroupie à côté de lui, rien ne cède (s’aide) en lui, pas de choix possible, il est arc-bouté, surtout ne rien perdre, il s’obstine, les pleurs le débordent, je l’aide à se moucher, il implore d’un regard sa maman qui semble tétanisée par ces hurlements et me laisse me débrouiller avec la rage de son fils. Devant un tel désarroi et une telle ténacité je suis prête à céder, alors ce ne serait plus la règle du Jardin Couvert, et je céderais à mon seul arbitraire.

De nombreuses mamans me regardent, mes collègues aussi mais ils n’interviennent pas, c’est dur. Je suis démunie, je ne sais plus comment faire. Je lui dis quelque chose comme : « C’est difficile d’obéir à la règle du Jardin Couvert, ce n’est pas à moi que tu obéis : la règle, c’est la même pour tous, petits et grands et je dirais la même chose d’ailleurs si c’était ton papa, il ne pourrait pas passer avec son camion ». Un regard ! à travers ses hurlements, il quitte le camion, consentant à la règle, reste indécis, je me tourne vers sa maman, il se précipite dans ses bras, et me regarde, je m’approche, sa maman est émue, elle me dit combien c’est difficile avec Ugo : « Il fait des caprices, il ne veut jamais obéir ». J’écoute, je ne surenchéris pas, je ne dis rien, les paroles ont été dites, je laisse les choses s’apaiser entre eux deux.

Le vendredi suivant, je suis à l’accueil, et je sens contre mon mollet un coup, je me retourne et je vois Ugo sur un trotteur. Il a donc transgressé la ligne, parcouru tout le Jardin Couvert au vu et au su de tout le monde. Je reste stupéfaite ! Je croise le regard d’Ugo, jubilant, où je lis « Je sais que tu sais que je sais que c’est interdit ». D’un battement de cils, j’approuve. Il tourne son camion et s’en va vers l’espace des trotteurs ; à mi-parcours il se retourne vérifiant ma position. Je fais « Oh ! », sûrement en riant, et vite il roule gaiement vers cet espace, ayant fait sien l’interdit signifié le vendredi précédent et rendant caduque la nécessité de redire la règle.


Il est surprenant de constater comment les tout jeunes enfants font appel aux adultes, et mettent en scène leurs entraves, leurs dysfonctionnements. Il suffit que nous soyons à côté pour qu’une bataille explose à propos d’un jouet.

Antoine jubile sur son trotteur à renfort de gros vroum, vroum ! C’est vrai, c’est intenable pour Julien tant de plaisir dont il se sent exclu ; alors au moment où Antoine passe près de lui, il l’attaque et le fait tomber. Julien se saisit du trotteur s’élance dans la pièce et s’arrête déconfit !

Seraient-ce les hurlements d’Antoine ? Non ! Antoine est tellement surpris qu’il ne dit rien. La mère de Julien se lève et veut rendre le trotteur à Antoine. La mère d’Antoine s’approche et raisonne son fils : « Donne-lui ». Alors là Antoine s’effondre en pleurs, Julien reste sidéré. Je dis alors des mots simples pour chacun : que voulait Julien ? le trotteur ou le plaisir d’Antoine avec le trotteur ?

Et nous voilà en train de parler de cette jalousie irruptive. D’autres mamans s’approchent, commentent et trouvent une solution : jouez ensemble, ce qui permet à certaines mamans, de pouvoir dire leur insupportable quand elles sont confrontées à cette jalousie inhérente à la rencontre avec d’autres, au fait d’être grand frère ou grande sœur ou d’être un parmi d’autres.


Transfert sur le lieu, comme le soulignait Françoise Dolto. Je l’illustrerai avec Nicolas et Julie.

Un après-midi nous accueillons Nicolas et sa maman, Nicolas a un handicap, il n’a pas de bras et ses mains sont attachées à ses épaules. Les enfants dessinent autour d’une table, Julie est à côté de Nicolas je ne fais pas attention, mais j’entends une exclamation de Julie : il est pas beau ton éléphant ! Elle tient le dessin de Nicolas devant elle et elle redit son commentaire, je suis saisie : dois-je arracher le dessin des mains de Julie ? trouver très beau le dessin ? lui dire quelque chose à propos du handicap de Nicolas ? je reste médusée et les parents autour aussi : silence !

Hop ! Nicolas reprend un crayon, redessine un éléphant, Julie l’attrape et commente : « Alors là ! ça, c’est un magnifique éléphant, il est pour moi ! »

La présence non ingérente, des adultes, accueillants ou parents, qui auraient pu conforter Nicolas dans son handicap laisse aux enfants un espace d’invention et de rencontre.


Il me semble a posteriori qu’à mon insu ce qui appartient à ma filiation avec Françoise Dolto, ce n’est pas de l’ordre d’une filiation psychanalytique, c’est-à-dire nécessairement imaginaire, d’ailleurs je n’y ai jamais été en tant que psychanalyste bien qu’ayant été analysée, mais justement au nom d’une « fidélité » (étymologiquement de fides, la foi : des personnes en qui l’on peut avoir confiance, qui tiennent leurs promesses : définition du Grand Larousse) à la subversion qu’est la psychanalyse. Car, c’est bien à l’initiative d’une mère de famille, ayant fréquenté la Maison Verte que ce projet s’est réalisé.


En effet, après avoir sollicité une rencontre singulière avec Françoise Dolto pour lui soumettre cette idée : une Maison Verte à Lyon. Elle m’a indiqué Denis Vasse, établi à Lyon. Un groupe d’une quinzaine de personnes s’est constitué, toutes futures accueillantes.

Le Jardin Couvert s’est ainsi créé. L’inauguration, en présence de Françoise Dolto, a fait apparaître mon éviction de ce groupe, seul les psychanalystes et les professionnels de la petite enfance y avaient droit de cité. II manquait… la mère de famille, c’est-à-dire le lieu même de la transmission, de cette subversion qui est à la fondation même de la Maison Verte qu’est la psychanalyse en tant qu’elle pourrait être instituée et comment elle traverse les parlêtres que nous sommes.

Mon propos n’est pas là d’évoquer des dissensions somme toute personnelles, qui ont concouru à mon éviction du Jardin Couvert, mais, de pointer le désir à l’œuvre.

Depuis, il est vrai j’exerce la psychanalyse.

À propos des Maisons Vertes

Le Jardin Couvert à Lyon


Florence Mery


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