Les Psychoses

27 juin 1956                                                                                                                      à voir par ici


             
   Je sais bien que ceci peut vous paraître tout à fait hasardé, mais je vous assure que si vous aviez une petite pratique de la langue chinoise, vous en seriez absolument convaincu : il y a ce fameux terme qui est le signe de la femme et le signe de la bouche ru 如. Mais on peut s'amuser beaucoup avec ces caractères chinois. 
Lacan

   Je sais bien que ceci peut vous paraître tout à fait hasardé, mais je vous assure que si vous aviez une petite pratique de la langue chinoise, vous en seriez absolument convaincu : il y a ce fameux terme qui est le signe de la femme et le signe de la bouche ru 如. Mais on peut s'amuser beaucoup avec ces caractères chinois.

Lacan



De ces trucs que Lacan a parcourus  mais, comme il le dit,  ânonnés comme un nigaud, nous en avons un exemple avec ce qu’il décrit dans « Les Psychoses ». La glose, effectivement, en explique la signification de subordination dans un « selon » ou un « comme » : une femme se pliant a ce qui lui est commandé (en sachant que le lexique conserve la relation de l’emblème aux  significations de l’esclavage), mais en aucun cas le fait d’une adresse « comme on s’adresse à une femme », encore moins un « tu ». Il s‘agit là d’une confusion avec deux termes voisins par le graphisme, le son ou la signification : , d’une part, homophone au ton près, qui est un « toi »vocatif, et ,d’autre part, qui conjoint de multiples catégories grammaticales et peut notamment être verbe et signifier sembler, pronom où il rejoint , ou encore conjonction où il rejoint . Les relations de voisinage entre ces trois termes sont très intéressantes à suivre dans leurs contours, si l’on ne s’arrête pas à leur roucoulement (rú , rǔ , ruò). 

 

À propos de ce qu’il y a de chinois

dans les séminaires de Lacan

Guy Sizaret


Retour
sommaireL_Seminaire_Sizaret.html
TéléchargementL_Seminaire_Sizaret56_files/Sizaret.pdf