Séminaire du 20 juin 2013



Pour terminer l’année amputée de quatre séances je vais malgré tout tirer une conclusion sur la question de l’autisme alors même que l’exécutif semble, lui aussi, prendre des positions d’opposition à la psychanalyse. C’est naturellement comme psychanalyste non spécialiste de l’autisme que je témoignerais de ma position, position qui s’est éclaircie du fait de mon expérience dans une NG0 à Beijing.





Présentation du séminaire de 2013-2014


Par avance je donne ici quelques éléments qui feront le thème du séminaire de l’année prochaine.

Voici le document :

太極圖說”辯

à partir duquel va se développer la controverse entre Zhuxi et Lu Jiuyuan (朱熹 et 陸九淵) 1130-1200,

à propos de cette formule :


無極太極

wujiertaiji


sans faite et pourtant faite suprême






Nous la mettrons en parallèle avec ces deux figures qui paraissent dans le séminaire de J. Lacan de 1965, L’objet de la psychanalyse.


Lacan fait référence [45] à un texte chinois [46] dans lequel apparaît ce caractère ji . Il apparaît en effet une phrase en chinois : schéma de gauche qui concerne la topologie chinoise réduite à un cercle — san qian niandai ji ren zhi (三千年代). J. Lacan va ensuite la transformer, pour suivre le fil de son enseignement (sa topologie), en (schéma de droite) : san qian nian qian ji ren zhi ye (三千年前人知也). J. Lacan traduit la proposition chinoise par « dans trois mille ans, combien d’hommes sauront ? », puis il traduit sa proposition personnelle par « dans trois mille ans, bien avant, les hommes sauront ». Il est à remarquer qu’il traduit ji (), par « combien », sans préciser toutefois que cet interrogatif concerne les « petites quantités », et que dans sa propre « calligraphie » (figure 3) comme il dit le ji () manque, ce qui laisse entendre que les hommes dans leur ensemble ren sauront, et c’est ainsi que l’on passe d’une petite quantité à une infinité.





Les développements chinois suscités par cette « topologie » préciseront ce qui peut se nommer une « science » traditionnelle chinoise dite « corrélative » construite sur la divination c’est-à-dire la prédiction, en opposition à la science occidentale qui se définit d’être causale. J. Lacan poursuivra de creuser le sillon de sa topologie.





Bibliographie


Vandermeersch Léon, Les deux raisons de la pensée chinoise : divination et idéographie, Gallimard 1913.

Chenet F., L’astrologie hindoue des « interrogations » (prasna) et le problème de la « synchronicité acausale », in Magie et divination dans les cultures de l’Orient, J. Maisonneuve, 2010

Chaussende Damien, « Augures et pronostics dans la légitimation politique en Chine au IIIe siècle », in Magie et divination dans les cultures de l’Orient, J. Maisonneuve. 2010

Lacan J. (1965-1966). L'objet de la psychanalyse, séminaire inédit, version de Michel Roussan







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Séminaire de Michel Guibal

2012 - 2013


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Le séminaire a lieu

       Maison des Mines et des Ponts et Chaussées

    270, rue Saint Jacques - Paris - 75005


tous les troisièmes jeudis du mois, à 21 heures.


On peut joindre Michel Guibal

        au  06 21 16 15 33

        par e-mail : ludus2@free.fr