Séminaire du 20 janvier 2011





Que Spinoza soit la référence obligée concernant l’enseignement de J. Lacan, n’engage pas à soutenir que J. Lacan soit d’accord avec la philosophie de la nature ainsi qu’avec l’anthropologie qui en dérive, et ceci en particulier concernant Éros.

Spinoza n’envisage pas la question du corps fœtal en tant qu’il est corps donc tracé, traçable, et traçant dans sa relation à l’autre corps, utérin en l’occasion, dans la modalité de l’étendue, mais alors quid de la modalité de la pensée, les idées, l’esprit qui sont chez Spinoza indissociable de la modalité de l’étendue.

Si Spinoza a réglé son compte avec Descartes : le problème du corps mort (Thanatos), avec comme conséquence la non-survivance post-mortem de l’âme, nous avons à envisager la question des traces fœtales sans relations avec une quelconque pensée, des traces donc impensables, indicibles, mais pourtant écrites et qui ne trouveraient pas à se dire.

Une autonomie de la graphie qui perdurerait au-delà du cri (les cris, l’écrit) de la naissance, cri indiquant le surgissement brutal de la sonorité prélangagière mais déjà linguistique.

On perçoit ici la question de cette autonomie (par rapport à l’écriture phonétique) de destin de la graphie qui ne concerne pas seulement la graphie chinoise.


Lu Ya-Chuan interviendra lors de cette soirée.


Avec mes meilleurs vœux spinozistes (c’est-à-dire la joie du désir) pour l’année 2011

                                                                                qui nous portera avec délectation au seuil de l’année 2012




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Séminaire de Michel Guibal

2010 - 2011


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