Je lis, en ce moment, les  Esquisses pyrrhoniennes de Sextius Empiricus. Inutile, donc, de préciser que je pencherais plutôt du côté d’un certain scepticisme, ce qui, dans le fond, conviendrait assez bien à la fonction psychanalytique telle qu’elle trouve son plein emploi dans le temps de la cure. Pour ce qu’il en est des actes dans le social, par exemple tenir un discours dit « psychanalytique » la reconduction d’une attitude sceptique reste une question.

        Je reprends mon séminaire là où je l’ai quitté : produire une autre lecture que celle que F. Jullien nous donne d’un ouvrage de Lu Xun, traduit en français sous le titre « Contes anciens à notre manière ».

Cette autre lecture dite « lecture psychanalytique » a fait l’objet d’un exposé oral en novembre 2003 à l’institut Marcel Granet que dirige F. Jullien. Elle n’a pas trouvé à s’inscrire dans le livre portant inscription de cette rencontre, paru au PUF sous le titre « Indifférence à la Psychanalyse ». Le terme Indifférence nous reconduit vers le scepticisme et d’une certaine manière vers la sagesse qu’elle soit grecque ou chinoise.

        Pourquoi, après une nuit de crise, ai-je accepté de publier ce texte qui n’est qu’un charabia, amputé de mon « autre lecture ». Je dirais au nom même de ce que m’apprend F. Jullien : laisser se dérouler le processus. De ce charabia ainsi publié émergent des îlots d’allusivité à la chinoise. Ainsi la fin larmoyante qui apparaît, dans ce contexte, risible et ridicule est une allusion à des années de travail sur le traitement psychanalytique des hallucinations auditives. Que de l’extérieur la voix me revient comme la mienne, grâce aux sanglots, soutient l’hypothèse que, sans les sanglots, je ne l’aurais pas reconnue comme la mienne. Ceci dans un temps où se disait « je hais mon père », en écho au chinois « wo hen wo fuqin ». Je ne sais pas si vous pouvez imaginer ce que peut signifier, dans la culture chinoise, pour cette mère, encore fille, néanmoins femme de dire cette haine du père.

        Je reprends donc, dans mon séminaire, la parole qui n’a pas trouvé son écriture. Elle sera donc porteuse de mon autre lecture de Écriture et révolution de F. Jullien et de « Nü Wa » de Lu Xun.

        Dans son avant-propos au récent et passionnant livre d’Irène Rosier-Catach (1), Alain de Libera fait allusion à la récente polémique qu’a fait surgir l’utilisation des mots « ostentatoire et ostensible » dans ces termes :


« À l’exception d’un article de Louis-Jean Calvet (et si l’enjeu du débat était le mot signe ?), paru dans libération, personne, en effet, ne semble s’être demandé ce qu’est un signe. »

J’ajouterais et encore moins ce qu’est un signifiant ? 


        Pourquoi faire allusion à cette citation ?. Lisant Écriture et révolution de F. Jullien je me suis avisé qu’il faisait référence à la notion de signifiant pour nous indiquer sa méthode d’analyse textuelle des textes chinois de Lu Xun, sans nous dire un mot ce qu’il entend par signifiant dans la culture indo-européenne (à laquelle il se réfère sans cesse) encore moins dans la langue hébraïque étrangement absente et naturellement sans nous dire ce que devient la notion de signifiant dans la langue chinoise. C’est à reprendre ce concept que je vais m’employer dans la mesure ou la séparation d’origine en Chine entre la science graphique (Leon Vandermeersch et Rainer Lanselle) et la langue parlée entre en relation avec les avancées de J. Lacan concernant le rapport entre la voix et l’écriture (hébraïque et chinoise incluses).


(1)  Irène Rosier-Catach, La Parole efficace, Le Seuil 2004



Présentation du séminaire du jeudi 16 Septembre 2004


    La soirée se tiendra sur cette citation opportunément parue dans le journal Libération du jeudi 9 septembre : « (...) Nagasaki mon amour »


Philippe Forest porte le deuil de sa fille jusqu'au bout du monde. L'auteur de « l'Enfant éternel » cherche au Japon trois raisons de ne pas oublier. (Philippe Forest, Sarinagara, Gallimard, 288 pp., 16,5 €)


    « Sur les Japonais, n'importe qui en sait plus long qu'Heidegger : ils sont comme nous et c'est tout, ils naissent, ils vivent, ils meurent, comme nous, ils passent d'un néant à l'autre, en essayant de sauver ce qui peut l'être du magnifique désastre d'exister et, comme nous, il arrive que quelques-uns y parviennent. »


    Je dirais qu'il n'est pas impossible qu'il en soit de même pour les Chinois. C'est une bonne introduction pour poursuivre mes improvisations concernant « L'indifférence à la psychanalyse ». Je prolonge donc cette citation de la manière suivante :


    « Sur les chinois, n'importe qui en sait plus long que F. Jullien : ils sont comme nous et c'est tout, ils naissent, ils vivent, ils meurent, comme nous, ils passent d'un néant à l'autre, en essayant de sauver ce qui peut l'être du magnifique désastre d'exister et, comme nous, il arrive que quelques-uns y parviennent. »


J'ajoute et ils parlent avant d'écrire.




Présentation du séminaire du jeudi 24 octobre 2004


Les chinois seraient comme tout le monde : « Ils parleraient avant d’écrire », mais que font-ils avant de parler ?


    Se plonger dans un bain sonore « in-différent » conduit à remettre en mouvement et des souvenirs d’enfance, et (en même temps) des surgissements incontrôlés de sonorités signifiantes.

    Je fais allusion, ici, à un passage de ma contribution au livre « Indifférence à la psychanalyse » : l’écoute du son hèn homophone avec le son hěn , seuls les tons marqués par les chiffres font traits distinctifs. J’ai pu entendre le son [ hen ] comme trait distinctif en français « haine », mais pas en chinois. Ainsi les « traits distinctifs » permettent de sortir de l’ambiguïté homophonique et ainsi d’apprendre une langue.

    La série des énoncés, partagé : « je hais mon père » 我恨我父亲, « wǒ hèn wǒ fùqin », singulier « on n’achète pas l’amour d’un enfant », masqué « on n’achète pas la maison du seigneur », fait émerger le Seigneur qui fait tiers dans le binaire amour/haine qui scande le rapport d’un fils au père.

    Le seigneur en occident est de l’ordre du divin dans l’univers monothéiste, le seigneur en Chine fut, un temps, le

« Seigneur d’en haut » (shangdi), vite remplacé par le « fils du ciel ».


    Tout cela pour dire l’idée que je me suis forgée (dogmatisme) de cette « chose avant qu’elle ne parle », je la nomme « rejeton », j’en ferais volontiers un « universel psychanalytique », un « bébé psychanalytique ». Avant qu’il ne parle le rejeton est nécessairement en capacité d’entendre dans le champ sonore « in-différent », les « traits distinctifs de toutes les langues, polyglotte en puissance.

Le rejeton représente la « fonction psychanalytique », c’est probablement pour cela qu’il prend des risques, risque de maltraitance, dont le moindre est probablement celui de devenir mono glotte.


    À mettre en relation avec les cellules souches qui peuvent produire n’importe lequel des organes différentiés, avec aussi l’état de l’Univers après l’hypothétique « big bang » et avant les différentiations galactiques, avec aussi la physique quantique (voir séminaire de novembre) et puis enfin avec le « sentiment océanique », et puis finalement avec la sagesse chinoise et le scepticisme pyrrhonien.




Présentation du séminaire de décembre 2004

暗示 

L’allusion traduit par le mot chinois moderne : an shi, comporte deux caractères.

    Le premier « an » comporte deux composants : ri et yin . Ri indique la lumière, le soleil, ce qui éclaire, alors que « yin » indique le son, mais l’on voit que dans ce composant, si on le décompose, il y a aussi ri le soleil. On peut dire que an qui signifie obscur, caché, nous indique le rapport entre le scopique et l’invoquant, ou autrement dit que ce qui est obscur, caché c’est le rapport entre ce qui se voit et ce qui s’entend.

ri = = yin.

    Le second caractère shi  est traduit par montrer. L’allusion c’est montrer obscurément que ce qui est obscur c’est le rapport entre la pulsion scopique et la pulsion invocante. (ceci pour faire lacanien). Ce n’est pas ce terme chinois que F. Jullien nous donne dans « la valeur allusive » pour traduire allusion. Probablement parce que ce terme chinois est moderne et donc ne s’applique pas aux textes antiques. Il nous en donne un autre.

Mais comme on a pu le noter dans an shi  il y a shi, qui lui est un caractère que l’on retrouve sur les carapaces de tortues, les bronzes antiques, les textes anciens et le Shuo wen le plus ancien des dictionnaires. Son analyse est passionnante.


Voici le caractère shi sur les carapaces de tortues.


    Ils désignent, dans l’activité divinatoire et oraculaire, les autels ancestraux, mais aussi l’esprit d’un ancêtre, mais aussi effectuer un sacrifice. Puis dans les bronzes « se manifester aux générations futures, c’est-à-dire nous aussi bien. Puis dans les textes anciens : montrer, faire voir, apprendre, signaler, avertir, enseigner, faire connaître. Enfin dans le Shuo wen :


    « Les symboles suspendus dans le ciel qui permettent de prévoir l’heur et le malheur et les annoncent ainsi aux hommes. Le caractère se compose de er (deux traits horizontaux supérieurs, ancienne forme de shang (au dessus) et de (les trois traits verticaux inférieurs) pour les trois symboles suspendus : soleil, lune et constellations. Par leur observation, l’astrologie connaît les changements au long du temps, car shi  c’est l’activité des esprits  shen »,

SHEN entre dans la traduction chinoise de psychanalyse : jing shen fenxi fa :

精神分析= esprit, analyse, méthode.

La clé du caractère  est dailleurs


    Ceci pour vous remettre en mémoire le dernier séminaire, qui se servait de cette analyse du terme allusion et de sa traduction en chinois, pour nous introduire à la traduction en chinois du couple signifiant/signifié. En espérant que ces traductions nous permettront de remettre au travail ce que chacun entend dans ces concepts lacaniens.


    Le pivot du passage de l’allusion en chinois aux signifiants/signifiés en chinois étant shi (montrer) qui permet de renouer avec le problème de la référence, c’est-à-dire avec la question des déictiques, ce qui se montre du doigt.


Et pour suivre


FORCE est de CONSTATER


    Cela résumerait bien la position de quelques collègues et néanmoins ami(e)s, qui seraient forcés de réduire la fonction psychanalytique à un constat, un constat qui ne dépendrait plus (ou pas) d’un dire du… comment appelle-t’t-on ça… névrosé, psychosé, psychotique, paranoïaque ? On ne peut le nommer par son nom et prénom ce qui rend impossible la clinique psychanalytique, sauf à la réduire à une clinique psychiatrique. C’est bien, d’ailleurs, depuis la disparition du dernier aliéniste (H. EY), que, devant la défaillance de la science psychiatrique, certains psychanalystes se trouveraient forcés à combler cette lacune.

    Concernant l’enfant, cela donne un discours psychopathologique du genre : il n’y a pas de forclusion partielle (forclusion de quoi ? du nom du père ?), promotion de la pensée, de la métaphore, du refoulement. Au fond, sous prétexte d’une clinique lacanienne de la psychose, on oublierait ce qui est, pour MOI, la fine pointe de l’enseignement de Freud (Sigmund) et de Lacan (Jacques), la promotion du langage plutôt que la pensée, le muthos plutôt que le logos, en un mot du signifiant en sa primauté.

    On assiste, ébahi, à un retour à Piaget et C.G. Jung. Ce regard psychopathologique porté l’enfant repose sur un mythe (non-dit), celui de l’enfant non pathologique, d’un enfant unique, symptôme, synthôme, d’un couple parental. (oubli du mythe d’Œdipe : enfant non désiré par un des éléments du couple, abandonné, puis adopté), oubli donc de cette capacité fondatrice de cette chose « humaine » que je nomme le rejeton, celle d’apprendre toutes langues, capacité d’être sensible aux « traits distinctifs », primauté donc du signifiant (et non pas fétichisation), en tant que, comme toutes choses naissantes dans ce monde d’humanité, le signifiant pré-existe, mais que le rejeton du fait de sa capacité à s’en nourrir en jouira (c’est-à-dire) en souffrira, parfois en mourra, prématurément. Le rejeton psychanalyste sauvage (sans le vouloir et sans le savoir).

C’est pourquoi….

Je…

Poursuivrais l’étude de la traduction par les chinois du couple signifiant/signifié.




Présentation du séminaire du 20 janvier 2005


    Le retard avec lequel je rédige et envoie l’annonce de ce séminaire de janvier est l’expression des nombreuses difficultés que je rencontre dans la poursuite de ce projet.

    Bien opportunément, ce jour, le jeudi 13 janvier, je reçois, par la poste, un écho de Pascale Hassoun à mon dernier séminaire, ce qui, somme toute, est assez encourageant.

    Il vient, cet écho, sous la forme d’un article de Marie-Claude Thomas, intitulé : Autisme UnLtd. Il s’inscrit dans le cadre d’un séminaire 2005 de l’ELP. À une première lecture, j’adhère à sa trame générale, avant que de, plus tard, entrer dans les détails.

    Mon travail en effet, (que devient le maître mot « signifiant/signifié » lacanien lorsqu’on le mesure à l’aulne de la traduction de ces termes en chinois) fut initié par mon immersion dans l’univers de la langue chinoise dans une NGO qui s’occupe des « children with autisme ». Cette sonorité « NGO » venant se mettre en relation avec le « ngo » par lequel les Cantonnais disent « je », mais aussi avec un texte de Lu Xun dans lequel il inscrit trois lettres latines « NGA » au milieu de ses sinogrammes.

    Cette immersion dans un pur univers sonore coupé du sens/signification (Sinn/Bedeutung) n’est pas sans avoir produit une « régression » vers une position de « rejeton », que je définis (en plus d’être rejeté, expulsé, poussez madame) par sa capacité d’être sensible de façon éphémère à tous les « traits distinctifs » sans distinction de langue. Pour sa survie, il faudra qu’il apprenne à parler « Une langue » (effet-mère) et à établir un rapport suffisamment univoque avec ses objets, ce qui fait du père.

    Les traductions en chinois du couple signifiant/signifié me montrent, sinon à d’autres que c’est bien le maintien de la référence comme tiers dans le couple qui en fait leurs spécificités. Maintient de ce qui fait signe de quelque chose à quelqu’un : déictiques, ce que l’on montre du doigt.

    La prévalence, en Chine, de la confucéenne rectitude des noms (zhengming) : appeler un chat un chat comme l’établissement autocratique du transfert freudien comme appareil d’État rendent très problématique l’émergence du sujet de l’inconscient lacanien comme en témoigne la question du rapport de la Chine à un extérieur monde des barbares. Mais l’Europe y serait-elle plus disposée à l’égard des magots chinois.


C’est à voir





Présentation du séminaire du 17 mars 2005


Du rejeton au nourrisson.


    Mettre à jour la représentation que chacun se fait de la fonction bébé, voilà la tâche que je vous propose en exposant ma propre régression à ce stade « préverbal », occasionnée par mon déplacement en Chine.

    Double déplacement, un premier proprement spatial, l’autre proprement psychanalytique : déplacement du transfert sur un patient au transfert sur sa langue.

    Le déplacement du transfert sur la langue chinoise fait apparaître (ré apparaître) la nomination du rejeton, ayant capacité d’être sensible aux traits distinctifs de toutes les langues, d’être donc « in-différent » a priori à toute la clôture dans une même langue. Position tout à fait éphémère, car « l’effet-mère qui fait du père » l’enferme nécessairement dans le mono-glottisme.

    Cette position éphémère est à mettre en relation avec l’avancée de François Jullien : la nomination d’un « nourrisson » qu’il dégage de la sagesse chinoise1.

    Sagesse chinoise opposée à la philosophie occidentale dont elle dévoile l’impensé (psychanalyse comprise) comme s’il n’existait pas une illusion de sagesse universalisable (Pour le monde grec, le scepticisme pyrrhonien2, et plus largement (entre autres) le désert comme métaphysique3).

    La fonction psychanalytique voisinerait-elle avec cette fonction sagesse, c’est à débattre avec J.-M. Lacan.

Mais le psychanalyste (sage, rejeton, objet « a ») n’écoute pas des Sages. Il écoute (c’est-à-dire des voix), c’est une supposition, des individus saisis entre le traumatisme et le fantasme, division (le dit-on) fondatrice de la psychanalyse freudienne. Division réactivée comme question par les procès d’Angers (danger), d’Outreau etc. L’offre de la psychanalyse s’adresse-t-elle uniquement à des individus aliénés par leurs fantasmes ou, aussi, à des individus ayant subi dans l’enfance des agressions sexuelles (séductions ?), politiques ?

    L’offre de la psychanalyse ne pourrait-elle pas, elle aussi s’adresser à des chinois ? Bien sûr des chinois déjà pris dans la fascination par l’Occident, mais pas au point d’ignorer leur rapport à la langue (lalangue) de l’a/Autre (le barbare : celui qui ne parle pas sa langue, le rétroglotte4) ?

    Comme si le chinois était mono glotte, alors même que ce qui caractérise le chinois, c’est la diversité des langues parlées, et l’unicité de leur écriture. Voir chez Lu Xun l’émergence dans son écriture d’un son « NGA » que l’on ne peut que référer à sa « lalangue » de Shaoxing.


(1) Nourrir sa vie, à l’écart du bonheur, F. Jullien, Ed du seuil. 2005.

(2) Pyrrhon ou l'apparence, Marcel Conche

(3) Les mages, Ibrahim Al-Koni, Phébus.

(4) La Chine romanesque.Fictions d'Orient et d'Occident une oeuvre de Lévi Jean parue le 31/12/1997 aux éditions SEUIL





Présentation du séminaire du 19 mai 2005



Ren wu yu shui jian                当人

Dang yu min jian                     于无

民于



(Shanshu)

Il sera question du miroir et de la Chine.

Lacan élève de Demiéville.

Le miroir antiplatonicien du Livre des rites.

Le miroir comme tiers dans la solution chinoise au problème de l’abstraction.

Etc…. bien entendu ce n’est qu’une ouverture à la question de l’hallucination auditive et la Chine.


Demiéville I, Paul, « Le miroir spirituel » 1947.


Je remercie C. Cacoub d’avoir attiré mon attention sur L’Idiot chinois remarquable livre de Kyril Ryjik.


    Comme vous le voyez je travaille sur les passerelles entre la “pensée” grecque et la “pensée” chinoise. Il m’avait semblé que cette phrase telle que l’on peut la traduire s’inscrivait en opposition à tel de passage de Platon dans lequel il nous indique que pour bien diriger la cité il faut se connaître soi-même et dans ce but il faut se regarder dans les yeux de l’autre, c’est-à-dire le reflet : la pupille ( de la nation). C’est le discours d’Alcibiade.


    Dans la phrase chinoise, se regarder dans le miroir de l’eau (ou dans l’eau comme miroir) est proscrit, car c’est à prendre le peuple comme miroir qu’il faut s’astreindre.

L’opposition pourrait paraître abrupte.


    Mais si l’on observe les caractères anciens (bronze ?) l’antinomie est moins radicale. Car le caractère qui signifie miroir est le même dans les deux phrases, il met en scène un homme qui  regarde dans son reflet dans l’eau.


    J’aimerais bien effectivement retrouver aussi bien en Grèce qu’en Chine le moment inévitable de la confrontation avec cette image en miroir.


    En hébreu biblique le shabat est le jour du repos, ce mot comprend « bat » qui est la petite fille qui se voit dans l’œil de l’autre, son reflet : enfin selon certains kabalistes. Jian :



caractère moderne simplifié  signifie miroir




CARACTERES BRONZES.


       
       





L’ensemble des présentations des séances 
depuis 2004
est consultable par ici
Ch_Retour_Guibal00.html
 

Séminaire de Michel Guibal

2004 - 2005


Retour
sommaireCh_Retour_Guibal00.html
TéléchargementCh_Retour_Guibal04_files/Guibal_Se%CC%81minaire2004-2005.pdf