L’argument de cette journée de réflexion nous invite aujourd’hui à « faire le point sur le travail en cours, ses avancées, mais aussi les difficultés rencontrées ». Dans la mesure où il s’agit pour moi, comme pour plusieurs d’entre nous, d’une seconde intervention - j’étais intervenu la dernière fois sur le thème « Cent lieues, cent lieux, sans lieu » - il me semble logique de repartir de la réception du premier exposé, laquelle a donné un élan à ces quelques mots d’aujourd’hui. C’est en ce sens que mon travail est aujourd’hui toujours en cours, tout comme mon livre, lui-même encore en cours de rédaction. Ce qui me donne un peu le sentiment, toujours inconfortable, de me trouver au four et au moulin…

La dernière fois, quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime, a eu au cours d’une réponse qu’il faisait à mon propos, cette petite phrase que je vous cite de mémoire, et qui m’a paru intéressante et complexe. La formulation en était simple, elle concernait la psychanalyse : « entre eux et nous, il n’y a pas d’échange ». « Nous », c’était les psychanalystes français, « eux », les Chinois intéressés par la psychanalyse et commençant à la pratiquer… Ce qui m’a paru sur le champ questionnant dans cette répartie, c’est le terme d’échange. Au fond, est-ce que la psychanalyse peut  donner matière à échange, est-ce qu’elle peut s’échanger ?

Qu’elle donne matière à échanges, au pluriel, tout le monde s’y accordera volontiers ; n’est-ce pas d’ailleurs ce que nous sommes en train de faire aujourd’hui ? Mais à échange, au singulier, ça c’est en effet plus discutable, aussi est-il plus fréquent dans notre culture professionnelle d’avoir recours, à ce propos, à un autre mot, vague comme un songe et précis comme l’algèbre, la transmission : la psychanalyse peut se transmettre, a-t-on coutume d’entendre, elle donne matière à transmission. Certes ; mais il faudrait voir sous quelles conditions et avec quelles impossibilités. Mais cela ne résout pas ce que soulignait mon interlocuteur : entre eux et nous, à propos de la psychanalyse, il n’y a pas d’échange… Alors cet échange dont on constate ou regretterait peut-être l’absence, ce point somme toute assez virtuel mais qu’on appelle de ses voeux, je voudrais lui donner abscisse et ordonnée à partir de deux penseurs, passionnés par cette praxis des échanges qui s’appelle l’économie.

Le premier de ces philosophes, c’est Marx [1], lequel dans Le Capital rédige cette petite phrase : « l’échange commence là où les communautés finissent, à leur point de contact avec des communautés étrangères… Dès que les choses sont une fois devenues des marchandises dans la vie commune avec l’étranger, elles le deviennent (et) par contrecoup dans la vie intérieure ».

Je vous laisse un instant méditer à ce que la psychanalyse pourrait constituer, si son échange commence là où les communautés (analytiques ?) finissent ; et je vous laisse réfléchir à la réification que décrit Marx et qui menace la psychanalyse, quand d’être marchandise pour l’étranger (la Chine ?), elle le deviendrait ensuite pour son pays d’origine… La psychanalyse est-elle réductible à un contenu échangeable ou transmissible ? Je crois qu’il faut y réfléchir, avec nos jeunes collègues chinois.

Le second penseur, est un Ecossais des Lumières, un petit siècle plus jeune que Marx, c’est Adam Smith. Dans un de ses ouvrages [2], il a recours à une analogie assez expéditive : « on n’a jamais vu, - écrit-il - de chien faire, de propos délibéré, l’échange d’un os avec un autre chien ». Je sais bien qu’une méchante rumeur prétend que les psychanalystes se comportent souvent comme des chiens entre eux, mais ce n’est pas le point qui me parait déterminant dans l’affaire ; non, ce qui est à considérer, c’est ce qui semble évident pour Smith : l’échange ne procède pas « de propos délibéré » [3] ; autrement dit, il ne peut pas se décider à l’avance, se décréter, s’anticiper. C’est plutôt un effet qu’une intention… Voici donc deux penseurs non négligeables dans l’histoire de la pensée, qui donnent à l’échange une tonalité quelque peu… pessimiste. L’échange de la psychanalyse serait-il condamné à devenir marchandise, et par ailleurs à ne pouvoir s’organiser au préalable, et ne se reconnaître que plus tard, en un constat au futur antérieur : il y aura eu de l’échange…. ?

Il se trouve que, du fait de mon travail avec le Centre psychanalytique de Chengdu, comme du fait que pour mon livre j’essaie d’historiser les mouvements de flux et de reflux de la psychanalyse en Chine, cette notion d’échange, en ses lueurs comme dans ses limites, me concerne un peu, au moins parce que j’y ai consacré et y consacre encore du temps, de l’énergie ; donc de l’espoir sinon du désir. Je pense qu’il y a de l’échange possible avec les psychanalystes chinois à condition de supporter et faire un peu pivoter le transfert qui le limite de part et d’autre. Ce temps me paraît insuffisamment venu, si bien que c’est le discours enseignant qui prend malheureusement le plus souvent le devant.

Je vais donc expliciter le titre qui m’a été demandé il y a longtemps, et dont le troisième terme peut paraître extravagant, abracadabrantesque. Converser, 交谈 (jiāotán) suppose des interlocuteurs engagés dans une discussion. Les analystes chinois engagent-ils une discussion au sujet de la psychanalyse avec les analystes français, ou n’y a-t-il pas d’échange, c’est bien de cette question dont il s’agit ; mais pour ne pas mettre cette interrogation au compte de je ne sais quelle mentalité ou psychologie extrême-orientale, je voudrais que vous considériez avec moi le court argument qui organise ces journées. Je vous le relis : « Pas de psychanalyse sans psychanalystes, pas de Chine sans chinois ». En rhétorique, ça s’appelle une analogie, c’est-à-dire que c’est un usage de la langue qui distribue quatre éléments, deux par deux et parallèlement. En voici un exemple en littérature : « l’absence est à l’amour ce qu’est au feu le vent : il éteint le petit et attise le grand ». Absence et amour, d’un côté, feu et vent de l’autre, comme quatre éléments partenaires et équivalents. Dans l’énoncé de la journée, nous retrouvons bien quatre éléments, « psychanalyse » et « psychanalyste », d’un côté, « Chine » et « chinois » de l’autre. Ici, il s’est produit une mutation linguistique, qui fait qu’il ne s’agit plus d’une analogie, car les quatre éléments ne sont plus équivalents : psychanalyste n’est plus à psychanalyse ce que chinois est à Chine. L’absence n’est plus à l’amour ce qu’est au feu le vent. Car ici le dernier élément, « chinois », ne désigne pas les habitants de la Chine 中国 (Zhōngguórén) mais seulement leur langue, le chinois 汉语 (Hànyǔ). La majuscule s’est échangée s’est bien le cas de le dire avec une minuscule. Il semble bien qu’on ait, côté français, involontairement substitué la langue aux sujets parlants. C’est aussi comme cela qu’en matière de psychanalyse en Chine, il n’y a pas d’échange. Car converser suppose quand même de parler avec des Chinois, et pas seulement avec le chinois. La nuance n’est pas sans conséquences.

Convertir, le deuxième verbe de mon titre, tout le monde entend de quoi il s’agit ; la transmission, dans les passions qu’elle engendre parfois, suscite des vocations, des enseignants, des transmissionnaires ; comme certains parlent de façon « famillionnaire ». Convertir a quelque chose qui sent le prosélytisme, sa robe de bure ou sa soutane, silhouettes familières aux Chinois du siècle dernier. Vous m’objecterez peut-être que « convertir » constitue également une opération monétaire, mais en ce cas celle-ci ne produit rien de neuf, tout au plus se fait-elle un coefficient : le dollar pouvait la semaine dernière être converti en 1,40 euro, 1.40 euro pouvait être converti et s’échanger en un dollar. Cette conversion-là est une équivalence. Quant au dernier sens de convertir, qui serait le verbe de l’hystérie, il se dirait beaucoup plus précisément sous l’appellation de métaphore [4]. Gardons donc finalement de convertir son sens premier et dynamique dans la langue [5] : faire changer d’opinion ou de croyance quelqu’un, l’amener à ses vues. Est-ce que convertir facilite l’échange ? Je n’en suis pas sûr.

J’en viens enfin à l’étrange fin de mon intitulé : l’improbable tiers provisionnel. Le tiers provisionnel, deux fois dans l’année les contribuables voient de quoi il s’agit, c’est un impôt que l’on paye à partir des ressources du passé, mais qui anticipe sur l’avenir. Il gage, fait soudain provision, c’est en cela qu’il est provisionnel. Mais j’utilise ici cette expression autrement. L’expérience freudienne démontre que le transfert apparaît toujours comme un élément tiers, jamais duel seulement. Le transfert n’est pas qu’une relation, un rapport ; c’est un report. L’exemple le plus simple est donné à la deuxième séance de l’Homme aux Rats, lequel appelle soudain  Freud « mon capitaine » : cet étrange capitaine qui apparaît dans le discours est à la fois plus que Freud et davantage que le capitaine d’origine, supposé cruel. C’est une création du transfert, un tiers inattendu quand un parle avec un autre qui l’écoute sous certaines conditions [6]. Le transfert amène donc un tiers provisionnel, mais improbable, au sens où l’on ne le voit jamais trop venir, où il apparaît toujours douteux… Le lien avec notre affaire d’échange est le suivant : si un échange ne peut durablement se produire sans mettre en jeu du transfert, ce tiers qui apparaît sans avoir été explicitement invité, comment manifeste-t-il ses effets ? Autrement dit, quel(s) transfert(s) se  manifestent-ils dans cette situation que l’on va appeler « la psychanalyse en Chine » ?


Eh bien, je considère que dans la Chine actuelle, le premier transfert qui s’est manifesté significativement quant à la psychanalyse est apparu à Chengdu. Un jour, un jeune Chinois s’est trouvé confronté à une rupture du discours qui jusque là avait fait coïncider monde des mots et monde des choses et qui s’appelait le marxisme. Pour un tas de raisons que je passe mais que vous trouverez en détail dans mon livre lorsqu’il sera publié, ce jeune intellectuel de Chengdu, en plein désarroi conceptuel devant la faillite explicative du marxisme chinois, cherchait sans fin une bouture ou une suture à ce qui s’était fané, s’était délité. Il s’agissait autant d’une faille personnelle, intime, que d’un gouffre de pensée dans lequel était plongée la société chinoise au sortir de la révolution culturelle. C’est en ce moment de souffrance, personnelle autant que sociale, que ce Chinois adressera à la psychanalyse une question muette, à partir d’un énoncé aussi baroque, c’est-à-dire aussi composite que métaphorique que le « mon capitaine » de l’Homme aux rats. Car d’avoir un jour entendu sans autre explication que « l’inconscient est structuré comme un langage », le Chinois de Chengdu décidera de venir  en France pour entreprendre une cure analytique, en reviendra, au propre comme au figuré, et établira des années plus tard, après avoir fondé un centre de psychanalyse, que « l’inconscient est structuré comme un caractère chinois ». On mesurera les rapprochements ou les faux-amis que constitue ce passage de l’initial « structuré comme un langage » à l’ultérieur « structuré comme un caractère chinois », formulation qui sous des plumes autorisées a donné lieu à de nombreuses critiques. Pourtant, l’essentiel ne me parait pas là. Dans ce transfert qui a déporté le « comme un langage » vers le « comme un caractère chinois », s’est néanmoins effectué autre chose qu’une transmission de la psychanalyse. Je crois qu’il faut bien l’appeler une fondation en Chine de la psychanalyse [7], et ce, quelles que soient les critiques que l’on pourrait émettre à l’endroit de la formulation fondatrice. Elle a permis à son auteur, comme à ceux qui ont suivi son enseignement, de s’autoriser d’eux-mêmes, et de quelques « experts » étrangers peut-être (专家 zhuānjiā) ; alors que j’ai pu constater un inconfort dans les autres sociétés analytiques chinoises en cours de constitution, que l’on regarde du côté jungien, du côté des sociétés allemandes, ou de groupes supportés par l’IPA : les uns et les autres certes s’activent mais restent encore des élèves, en attente de reconnaissance, et dans l’inconfort d’une impossible fondation collective. Ce sont de nouveaux Petits Souliers, si l’on se souvient de la formule de Lacan.  La psychanalyse devient donc un corpus à intégrer, avec tous les risques qui guettent les marchandises dont parlait Marx… Le « comme un caractère chinois » de Huo Datong n’est peut-être pas aussi chauvin qu’on le croit, et il ne relève que partiellement de la tendance récurrente dans l’histoire des idées qui agite la Chine depuis le début du siècle dernier, et qui vise à siniser ce qui viendrait d’ailleurs… Il est sans doute à mettre au compte de cet improbable tiers provisionnel, ce transfert sur lequel un groupe de psychanalystes s’est ensuite édifié, développé. Le problème est de savoir si les membres de ce groupe se reconnaîtront longtemps dans cette quête épistémologique et langagière, fondatrice pour l’un d’entre eux, et qui entrait en résonnance avec le désarroi de l’époque. Quelques uns de ces membres sont en France, certains sont parmi nous aujourd’hui, l’histoire dira ce qu’ils ramèneront de la psychanalyse dans leur pays, pas seulement sous forme de réponses que leur cure analytique en France leur aura apporté, mais aussi sous forme de questions qu’ils mettront au travail là bas, dans le choc avec leur pays, ses discours, et les Chinois de Chine. Pourront-ils eux-mêmes converser sans convertir ? Je leur souhaite, mais on verra bien.

Les Occidentaux se rendent en tout cas à Canton, à Shanghai, à Wuhan pour former ou convertir à leurs vues. Ceci ne durera pas nécessairement très longtemps, une fois qu’une accréditation internationale sera accordée et que les nouveaux psychanalystes chinois disposeront d’une plus grande mobilité conceptuelle. Aussi pour le moment, le groupe de Chengdu me parait l’expérience la plus poussée en matière de psychanalyse en Chine. J’en rappelle les traits saillants : un Chinois, venu se former en France, est revenu dans son pays et, loin de toute institution chinoise ou française, à posé l’acte de s’autoriser de lui-même en pratiquant la psychanalyse. Sans aucune demande de reconnaissance officielle. Il formera par la suite un centre psychanalytique, explicitement consacré à la recherche, la pratique et la diffusion de la psychanalyse. A ce niveau, les « experts étrangers » n’interviennent pas encore. Il s’agit bel et bien d’un acte sino-chinois. La nécessité de sortir ce groupe d’une inévitable endogamie intellectuelle, ainsi que la réglementation industrielle et associative de la Chine obligent à une association, une joint-venture avec une association internationale. C’est en ce point que la psychanalyse chinoise débutante et la psychanalyse française vont se rencontrer à travers la passerelle de l’inter-associatif qui accueillera ou disposera en sa topographie complexe le Centre chinois. Il semble que la situation soit aujourd’hui des plus grises pour chacun de ces partenaires, mais l’essentiel est ailleurs. Dans le fait que fort peu de conversation sur la nature de la psychanalyse ait pu jusqu’à présent réellement voir le jour : tant côté chinois que côté français, comme s’il était plus commode de parler des Classiques chinois ou de Lacan que d’une psychanalyse qui serait différente de part et d’autre de la mer, et qui mettrait en contact autre chose que des experts instructeurs et des élèves plus ou moins zélés. La tentation universitaire, la pratique du séminaire restent les recours des plus récurrents.

Aussi cette question de « converser sans convertir » pourrait pour le moment se poser de notre côté. Côté français, du transfert pourrait agiter les bonnes volontés aussi. J’ai insisté la dernière fois sur le « sans lieu » pour situer la tentation de faire de la structuration de la langue chinoise, le lieu de l’inconscient. Lacan, François Cheng, ainsi qu’un héritage de l’histoire intellectuelle de la diplomatie comme de la littérature française n’y sont pas pour rien. C’est un puissant appel transférentiel, que le petit exemple de l’argument de ces journées illustrait de façon anecdotique. Nous est-il possible de nous adresser aux Chinois d’aujourd’hui, sans les faire porteurs d’une vérité dont leur langue, leur culture, leur supposée altérité aurait le secret immémorial et dernier ? Il semble que la Chine exerce un appel éloquent sur les analystes français, sans doute aussi parce que chacun d’entre eux pressent que la transmission de la psychanalyse dans ce vaste pays ne ressemblera aucunement aux deux mouvements qui historiquement l’ont précédée : en Amérique du Nord, c’est-à-dire en langue anglaise par le freudisme, en Amérique latine, c’est-à-dire en espagnol par le lacanisme. L’histoire dira ce que sera celle en Chine et il se pourrait bien aujourd’hui, au fil où vont les choses, qu’elle soit en allemand puis en anglais, à travers le jungisme puis l’IPA….

Dans ces deux derniers cas, une technique aura été adoptée, un état d’esprit converti. Il y aura des praticiens instruits par les mouvements jungiens, ou par le pragmatisme de la formation allemande ; et l’analyse, comme mode d’écoute thérapeutique façon freudisme à courte vue, n’a aucune raison de ne pas se développer. La clinique, en sa trompeuse évidence, apparaît comme ce que nous pourrions sinon enseigner du moins transmettre. Les Chinois ne sont pas contre, même si dans cet apport technique quelque chose se manque aussitôt. Sans doute parce qu’il est difficile de faire sentir quelque chose de la psychanalyse sans l’expérimenter, sans doute parce qu’il est tout autant impossible de saisir quelque chose de son étrange exercice sans théoriser, c’est-à-dire sans ramener quelque chose de sa pratique à une pratique du discours, de la parole, du rapport au langage. Mais la conversion guette ici aussitôt car rien ne dit qu’historiquement la société chinoise ait été amenée à ce niveau d’expérience de ce qu’est le langage, non réductible aux seuls caractères chinois… C’est à cet endroit que le bât de l’échange blesse, et sans doute avons-nous, nous les psychanalystes français, manqué clairement l’occasion de discuter vraiment, c’est-à-dire d’échanger en conversant sans convertir, sur cette étonnante affirmation d’un inconscient structuré comme un caractère chinois. Car cette affirmation dépassait autant Chengdu que Paris, et donnait matière à échange beaucoup plus complexe. Sans doute en va-t-il, de cet échange entre France et Chine, à reprendre aujourd’hui urbi et orbi, comme de ce que Lacan confia un jour, en réponse à l’intervention de Jean Hyppolite :

« le sujet commence l’analyse en parlant de lui sans vous parler à vous, ou en parlant à vous sans vous parler de lui ». (L’échange sino-français ou franco-chinois ressemble à cela). « Quand il pourra vous parler de lui – reprend Lacan – l’analyse sera terminée ». Eh bien, c’est aussi ce que l’on peut espérer en matière d’échange entre France et Chine, quant à la psychanalyse. Pour l’instant, les travaux sont en cours… J’espère que l’on pourra dire autre chose que « en attendant, la vente continue »…

Converser sans convertir :

l’improbable tiers provisionnel ?

Philippe Porret


Retour
sommaireCh_C_0.html
TéléchargementCh_C_Porret_02_files/Porret%20Ph-Converser%20sans%20convertir.pdf



































1 Marx Karl (1818-1883). Le Capital (1867)













Smith Adam (1723-1790). Recherches sur la nature et la cause des richesses des nations (1776)


Est « délibéré » ce qui ne supporte aucune indécision. 故意 gu4 yi4, de propos délibéré, intentionnellement









































Ou de transfert, au sens non freudien du mot. Se reporter à « Celui que l’on n’attendait pas pour commencer ». Ph. Porret. Exposé prononcé à Casablanca en juin 2007 et disponible sur le site de la Société de psychanalyse marocaine, ou de Jalil Bennani, son président.


Convertir vient du latin convertere (980) tourner entièrement









Porret Ph. « Le transfert ne répète pas seulement, il se produit ». Lettres de la S.P.F. n°15. Paris, 2006

































Plutôt qu’une fondation de la psychanalyse en Chine

Texte présenté le 29 septembre 2007

lors de la journée de travail de l’association Psychanalyse en Chine